vendredi 31 août 2012

« C'est quoi, cette image ? » Comment utiliser la recherche d'image inversée de Google

Rien ne vaut un exemple, alors voilà :

Une image amusante. Mais c'est quoi, ce gros camio ?

Google images, recherche inversée :

Cliquer sur l'icone d'appareil photo dans Google Image

jeudi 30 août 2012

Pourquoi les tags, c'est MAL™

Lumix Watt sur Google+ m'a demandé pourquoi je recommande de ne pas utiliser les hashtags. Comme ma réponse était longue, autant en faire profiter tout le monde.

Je précise que j'ai utilisé les tags pendant plusieurs années sur un blog et que je n'utilise pas Twitter (sauf pour rebalancer mes messages Google+).

Pourquoi les tags, c'est MAL™ (hashtags considered harmful).

Au début, c'est amusant (j'ai testé pour vous pendant 5 ans). Plus tard, c'est lourd, très lourd et peu efficace.

  • Vocabulaire (in)contrôlé. Les tags ne sont pertinents que dans le contexte d'un vocabulaire contrôlé. Vous vous voyez avec un vocabulaire contrôlé de tags sur un blog ou un réseau social ?
  • Dispersion des voix. Dans mon précédent billet sur Obama, j'ai mis le tag #Obama. Cette fois-ci, je mets #BarackObama, parce que je ne me souviens pas de ce que j'ai mis la dernière fois. Résultat, alors que je croyais avoir deux billets, je n'en ai qu'un quand je clique sur le tag #BarackObama. Et, bien sûr, ceci fonctionne aussi pour d'autres personnes qui cherchent. Je croyais monter mon SEO, ça pourrait même être le contraire. Faites le test : écrivez un billet avec juste #Obama à l'intérieur, puis lancez une recherche #BarackObama. Fort « logiquement  », votre post n’apparaîtra pas.
  • Inesthétique. Le CamelCase, c'est moche. BarackObama, c'est moche. Ah oui, mais #Barack Obama, c'est n'est pas possible. Donc je fais quoi, je défigure mon texte ? Même #Barack-Obama, c'est moyen. Ou bien #Barack_Obama ? C'est vrai que c'est plus beau… Même #Obama, c'est moche.
  • Compliqué. La flèche du clavier s'arrête si vous êtes à droite du dièse d'un hashtag et que vous voulez aller à gauche. Les corrections de texte vous amènent souvent à des #Obamamange (« Obama mange » après une correction mal passée), car il faut alors supprimer tout le tag et le retaper (alors que vous vouliez juste aller à gauche du m, ajouter un espace puis supprimer celui qui se trouve à droite). Ah oui, et si vous avez écrit #BarakObama et que vous voulez corriger en BarackObama (avec le c) ? Devinez. Ben oui, faut tout retaper ! Et si vous avez le malheur d'utiliser un trait d'union dans votre hashtag et d'éditer plus tard votre post, vous devrez réécrire votre tag, car G+ aura ajouter une espace après le trait d'union. #Barack-Obama devient #Barack- Obama. Elle est pas belle, la vie ?
  • Fatigant. Le temps passé à vérifier tout ça n'est pas négligeable si vous êtes un gros posteur. Et il n'y a pas que le temps : il y a aussi le stress et le pas-envie. C'est ce que j'appelle une dépense d'énergie émotionnelle.

En face, nous avons une technologie qui a fait ses preuves depuis 15 ans (la recherche plein texte). Intuitive et efficace. Pour ceux qui ont plus de 30 ans, vous vous souvenez des recherches à la bibliothèque, pour vos études ? Vous savez, avec les petites fiches, où il n'y avait jamais le mot que vous cherchiez ?

Alors, vous voulez vraiment utiliser les tags ?

Programmer des vidéoconférences avec Google Agenda

On peut désormais programmer un appel vidéo. Pour ce faire, créez un événement dans Google Agenda et choisissez la nouvelle option Add a Google+ Hangout (ajouter une bulle Google+).

Comment se débarrasser d'une chanson dans la tête

Allégorie d’un ver d’oreilles

Can’t get you out of my head — Kylie Minogue

Ça fait des heures que vous avez la même mélodie, ou les mêmes morceaux d’une même chanson dans la tête. Ça tourne en boucle et vous n’arrivez pas à vous en débarrasser. Au début, vous ne vous en êtes pas rendu compte, puis ce fut distrayant. Mais là, ça devient franchement lourd.

Vous expérimentez la même chose que tout le monde. Vous venez d’attraper un « ver d’oreilles » ou earworm.

Ça vient d’où ?

À ma connaissance, personne ne sait vraiment, (même s’il y a de sérieuses pistes). Ce qui ne m’empêche pas d’avoir ma théorie, qui marche plutôt bien, en tout cas pour moi.

Les vers d’oreilles sont une manière pour l’inconscient de faire passer un message au conscient en contournant la censure du surmoi (en se faisant passer pour quelque chose d’anodin).

En effet, j’ai constaté que la majorité de mes vers d’oreilles sont des chansons, et plus particulièrement des morceaux de chansons. Les paroles qui passent en boucle ont un sens par rapport à ce qui me préoccupe à ce moment-là (et si j’essaie de pousser sur le reste de la chanson, ça ne marche pas – c’est ce morceau qui est collé), mais il s’agit d’une tracasserie que je ne veux pas voir en face consciemment. L’inconscient vient à la rescousse en, littéralement, me le « susurrant à l’oreille » — c'est similaire à la manière dont l'inconscient « contourne la censure » dans les rêves. Lorsque je prends le temps de me concentrer sur ces mots qui reviennent en boucle, je vois assez vite pourquoi ces mots et pas d’autres parties de la chanson. Et (littéralement) prendre conscience de la raison de ces mots me permet de me sentir mieux, car je mets à jour une tracasserie au lieu de la laisser enfouie.

Conclusion : les vers d’oreilles, c’est bon pour la santé.

Ça marche mieux avec les chansons (avec paroles), mais même les musiques (sans paroles, instrumentales) peuvent faire passer un message. Cependant, il sera plus dur à décrypter, car au lieu de mots, il fait appel à des souvenirs, à ce que l’on ressentait au moment où l’on a entendu cette musique.

Comment on s’en débarasse ?

L’inconscient peut être un peu trop zélé. Une fois que j’ai pris conscience de la raison de ces mots, le ver d’oreilles ne disparaît pas forcément. Et là, il peut être nécessaire d’agir.

Une étude que je ne retrouve plus concluait à la solution suivante : pour faire partir un ver d’oreilles, il suffit… de l’écouter !

En ce moment, j'ai How can I keep from singing (version Enya) dans la tête. Et ça se confirme, il y a une raison bien particulière pour laquelle elle tourne : c'est pour me dire « sois un peu moins tendu, profite de la vie ». L'inconscient peut être un bon psychologue.

mardi 28 août 2012

Consulting neuro-droitiers et surdoués ?

Mon article Je suis neuro-droitier rencontre un franc succès. Plusieurs fois (encore aujourd'hui), des personnes m'ont contacté parce que soient elles, soit leur enfant souffrait et se reconnaissait dans ce texte.

Si j'avais le temps, je pourrais envisager du coaching. Gratuit dans un premier temps, payant dans un second. Parce que c'est dommage de ne pas utiliser ce que l'on a entre les mains, non ?

Y a-t-il-des coachs (tous domaines confondus) qui me lisent et peuvent me donner des conseils ?

L'immortalité n'intéresse pas grand monde

Un sondage récent corrobore ce que l'on savait depuis au moins 15 ans : les gens n'ont pas envie de vivre bien longtemps.


Dans un article paru dans le New-York TimesHow Long Do You Want to Live?, David Ewing Duncan annonce avoir demandé à 30 000 personnes combien de temps elles voulaient vivre. Résultat : la majorité des gens ne veulent pas vivre plus longtemps. Nous sommes loin des idéaux transhumanistes.

Ces résultats ne sont pas bien surprenants. Ils corroborent ce qu'avait déjà constaté Marvin Minsky il y a presque 20 ans, dans Laisserons-nous la Terre à des robots ? (Will Robots inherit the Earth?) (emphase de mon fait) :

Quand j'ai décidé d'écrire cet article, j'ai parlé de ces idées dans plusieurs groupes et leur ai demandé de répondre à des sondages informels. Je fus absourdi de découvrir que pour au moins les trois-quarts de l'audience, la durée de vie actuelle était déjà trop longue. Pourquoi quelqu'un voudrait-il vivre cinq-cent ans ? Est-ce que ce ne serait pas ennuyeux ? Et si vous survivez à vos amis ? Que feriez-vous de tout ce temps ? C'est tout comme si, en secret, ils ne méritaient pas de vivre aussi longtemps. Je trouve assez inquiétant que tant de personnes soient résignés à mourir. […]

Mes amis scientifiques n'avaient pas de telles inquiétudes. Il y a tant de choses que je veux découvrir, et tant de problème que je veux résoudre, que j'aurai de quoi m'occuper plusieurs siècles.

Cependant, constatons que, entre les trois-quarts de Minsky et la moitié de Duncan, il y a une évolution (même Minsky n'a pas dû effectuer un sondage aussi poussé). De plus, soyons sûr que, plus l'hypthèse de doux dingue se rapproche d'une réalité, plus les gens se découvriront une vocation de Mathusalem. Et puis, si peu de gens veulent vivre très longtemps, ça fait plus de place pour ceux qui veulent :)

lundi 27 août 2012

Violence et jeu vidéo : enfin une réflexion aboutie (Thomas Gaon, psycholoque) !

Thomas Gaon est un psychologue spécialisé dans les jeux vidéo. Gameblog l'a interviewé et le résultat est très intéressant, argumenté, réfléchi…

Vraiment très bien, très simple à écouter.

Pour résumer :

  • le jeu vidéo n'est ni plus ni moins violent que les autres média de masse. Comme eux, il exacerbe, entres autres, le modèle d'une masculinité militarisée.
  • le jeu n'a pas un impact fort sur les gens. En revanche, il peut avoir un impact fort sur des individus.
  • la majorité des jeux vidéo sont achetés pas des adultes, mais l'opinion publique continue à voir le jeu vidéo comme un loisir pour enfant ou adolescent.
  • concept de panique morale (6:12). Terme à intégrer dans mes grilles de lectures.
  • concept de menace de la fiction avec deux points :
    • confusion réel/fictionnel et effet d'entrainement. La menace de la fiction est intemporelle, on l'avait déjà pour les tableaux (remarque perso : Pygmalion n'est-il pas déjà un avatar de cette menace de la fiction ?). L'histoire a montré que la menace de la fiction est infondée et pourtant, ça continuera à se produire demain, pour d'autres raisons.
    • la panique morale sert à faire l'économie des vrais questions.
    • trois acteurs de la panique morale : politiques, journalistes, scientifiques (on donnera moins de crédits pour prouver que les jeux vidéo ne sont pas dangereux que pour prouver qu'ils le sont).
  • les MMO sont captivants pour deux raisons :
    • pas de fin (les ados ont des difficultés y compris neurobiologiques à s'arrêter par eux-mêmes)
    • une communauté et si on quitte le jeu, on est très vite abandonné socialement). Cependant, cette « perte de temps » peut être utile, car elle permet de se rendre compte qu'on a quelque chose à perdre.
  • le jeu vidéo peut aussi être une passion qui ajoute à la vie.

Conclusions :

  • On ne peut pas réfléchir sur le jeu vidéo tant qu'on aThomas Gaon  peur.
  • Les jeux vidéo nous renseignent beaucoup sur la société.

(via Jean-Baptiste Landy)

samedi 25 août 2012

VBTI : faire passer le test du MBTI pendant une conversation

Je pars du principe que vous connaissez le MBTI, sinon, une piqûre de rappel.

C'est long, pas le genre de chose à faire dans une conversation. C'est pourquoi j'ai développé un « micro-test », bien sûr pas bien fiable, le VBTI (V pour Vrykolakas, un ancien surnom).

Voici les quatre questions que je pose d'habitude :
  1. E/I. Quand tu vas très, très mal, tu préfères rester seul, voire voir un ami très proche ? Ou bien sortir voir des gens (quitte à ne pas leur parler) ?
  2. N/S. Lettre ou Esprit ? Finalité ou  Détail ?  Pourquoi  ou Comment  ?
  3. F/P. Pour prendre une décision, tu préfères prendre du recul, de la hauteur et examiner calmement la situation, ou bien prendre part à l'action pour la vivre, y participer ?
  4. P/J. Quand il n'y pas de contrainte forte (professionnelle, par exemple), es-tu ponctuel ou en retard ? Es-tu ordonné ou bordélique ? Un objet ne te sers pas, tu le jettes quitte à découvrir le lendemain que tu en as besoin ou bien tu le gardes "au cas où"/"ça peut toujours servir" ?
Point de vocabulaire : E/I, N/S, F/P et P/J sont appelées des dichotomies.

MBTI : la théorie des types de Myers-Briggs

Initialement publié le 30 mars 2006 à 07:24:10
Le Myers-Briggs Type Indicator (indicateur typologique de Myers et Briggs) est une typologie formée de quatre dichotomies (axes) à positionnement binaire, relatives aux fonctions intelligentes de notre psyché. La combinaison des quatre catégories de choix bipolaires donne seize types.
Conçu pour l’armée, c’est un test très populaire, puisque chaque années, deux millions de personnes le passent auprès d’un professionnel (et bien plus par divers sites et livres).
On m’a signalé un test en français, par un psychométricien passé psychologue (merci Maturin). Il faut s’inscrire (c’est gratuit), ceci afin de pouvoir effectuer des analyses démographiques et de validité, voire des proposition professionnelles (l’auteur est psychologue du travail). Vous pouvez aller à la page d’accueil du site pour vous faire une idée et lire des articles intéressants.. Partout dans l’article, les parties en teletype sont mon interprétation.
Attention, ce billet n’est pas un travail de psychologue?! N’allez pas faire confiance à ce qui a été écrit par un non-psychologue (moi) et est peut-être très incorrect. Ce billet sert juste à donner une idée. Les textes sont améliorés à partir d'une base AdultFriendFinder (ben oui).

Quid est homo ?

Ceci est un extrait d'un livre à venir. Cet extrait lui-même n'est pas finalisé, notamment au niveau de la conclusion. Merci de votre compréhension.
Résumé : un être qui fut humain soit par son passé (émulation d'esprit) soit par ses ancêtres (parahumain) devrait-il être considéré humain ? Une IA (intelligence artificielle) ou un robot suffisamment évolué, qui n'ont pas d'ascendance humaine, devraient-ils être considérés humains ? Quelles conséquences sociales, surtout en considérant notre passé sexiste, raciste ou spéciste ?
En 397-398, Saint-Augustin posa dans ses Confessions une question célèbre : quid est tempus ? qu'est-ce que le temps ? Et la réponse est tout aussi célèbre : si on ne me le demande pas, je le sais ; mais si on me le demande, je ne le sais pas.
Demain, il faudra avoir répondu à la question suivante : Quid est homo, qu'est-ce que l'humain. Et la réponse, vous allez le voir, est loin d'être évidente.
Aujourd'hui, c'est encore simple : est humain le fruit de l'union de deux humains. Femme, noir, homo habilis, bébé-éprouvette ou par mère porteuse, ça reste un humain.

Spéciation

So the normal state of affairs is not to have just a Homo sapiens; the normal state of affairs is to have various versions of humans walking around.Juan Enriquez: Will our kids be a different species?”, TED, avril 2012
Mais demain ? Des modifications génétiques suffisamment importantes pourront entraîner la création d'une nouvelle espèce biologique (que cette spéciation soit désirable ou pas est un autre débat). Rappel : une espèce est un ensemble d'individus interfertiles. Dès que l'interfertilité n'est plus possible (sauf très exceptionnellement, comme une mule, ou artificiellement, en laboratoire), alors nous avons affaire, d'un point de vue biologique, à une nouvelle espèce.
Aujourd'hui, l'humanité est une espèce unique ; même les racistes reconnaissent que nous sommes une seule et même espèce et, à l’inverse, même les antispécistes reconnaissent que les grands singes ne sont pas des humains. Mais demain, nous pourrions avoir une rupture : la fin de l'égalité homme/espèce.
Mais pour que nous parlions encore d'humain lorsqu'il y aura plus qu'une espèce (à la question pourquoi continuer à parler d'humain ?, je répondrais dignité), il faut revoir la définition de l'homme. D'où le quid est homo.
Autant vous le dire de suite : je ne sais pas ce qui constitue un homme, j'en suis réduit à des conjectures.

Anthroposignature

Il y a quelques années, la NASA à demandé à Christophe Adiami, chercheur en intelligence artificielle, de trouver une signature universelle de la vie, une biosignature. Il fallait trouver une signature tellement forte qu'elle permettrait de trouver la vie même quand on ne s'attend pas à la trouver. Tâche ardue, mais le chercheur à réussi. Il a trouvé une telle signature et elle s'applique tant à la vie biologique (que ce soit la vie « classique », organique, à base carbone, qu'une vie basée sur des biochimies alternatives, comme le silice, l'ammoniac, voire l'arsenic) qu'à la vie numérique (dans un ordinateur) ou la vie mémétique (la vie des idées, dans un livre). Si vous êtes curieux, lisez Trouver la vie là où on ne la cherche pas.
Ce dont nous avons besoin, c'est d'une anthroposignature. Un critère univoque permettant de transcender la réflexion humaine, laquelle est limitée par les préconçus.
Pourquoi avoir besoin de quelque chose d'aussi poussé ? Parce que, justement, les possibilités dépassent l'entendement commun, le bon sens. Quelques exemples :
  • Médecine compensatrice (chirurgicale ou génétique)
  • Améliorations plus ou moins importantes des organes humains (bioware)
  • Améliorations plus ou moins importantes du patrimoine génétique humain, transmissibles ou non aux enfants (genefixing ou thérapie génique préventive, homo superior, homo superstes (survivant), parahumain)
  • Intégration plus ou moins poussée de machines dans le corps humain. À l'extrême, téléversement de l'esprit (mind uploading, P2V du cerveau — infomorphes).
  • Augmentation de l'intelligence des animaux (élévation, provolution, uplift)
  • IA corporelles (hors ligne, dans un robot sans pouvoir en sortir) ou non (en ligne, sur le web avec peut-être la possibilité de s’”incarner” dans une machine) arrivées à un niveau de complexité suffisant pour passer pour conscientes (la question de savoir si elles sont conscientes (Turing fort) ou simulent juste très très bien (Turing faible) est surtout philosophique et du même niveau que la question de l'âme)
Toutes ces possibilités sont sérieusement envisageables et ne doivent donc pas être négligées. Tentons une classification :
  • N'impacte pas la qualité d'homme :
    • Ce qui ne donne pas un avantage (médecine restauratrice), même si c'est transmissible aux enfants (cas de la thérapie génique). Basé sur la jalousie.
      Exemple : genou artificiel, suppression des gènes de la myopathie.
    • Ce qui n'impacte pas le cerveau. Basé sur une réflexion technique.
      Exemple : des cyber-jambes, un cœur boosté.
    • Ce qui n'est pas implanté.
      Exemple : une IA dans des lunettes de réalité augmentée
  • Peut impacter la qualité d'homme :
    • Ce qui ne remplit pas les critères ci-dessus.
      Exemple : voir les infrarouges (Neil Harbisson), penser plus vite, mind uploading.
    • Ce qui est héritable et amélioratif (« race supérieure »).
    • Ce qui est fortement répandu et amélioratif et implanté (fondement pragmatique — la raison du plus nombreux).
    • Ce qui permet à un non-humain de rentrer dans le cercle des humains.
      Exemple : une IA consciente ou pseudo-consciente, animaux provolués/uplift.
Quelles conséquences sociales, surtout en considérant notre passé sexiste, raciste ou spéciste ?

vendredi 24 août 2012

Fictions transhumanistes - Biotechnologie

Cet article fait partie d'une série de traductions de très courtes fictions transhumanistes #transfictions.

Biotechnologie

Tika Dawnstar fronça les sourcils. Elle avait besoin d'argent. Sa bourse couvrait ses frais de scolarité pour le programme de génie génétique de l'université de Mars, mais le coût de la vie à Nix Olympica était horrible — merci les impôts pour la terraformation. Elle avait besoin d'un travail d'hiver, qui paierait pour le neurovirus de pointe avec laquelle elle espèrait améliorer son cerveau à temps pour l'examen final.
Tout en branchant son biordinateur, elle parcouru la section "On recrute" sur le GeneWeb. Assistante sur un projet visant à développer une cryobactérie mangeuse de pollution pour nettoyer un <vatspill> sur Titan ? Beuah. Concevoir une nouvelle variété de pomme-porc ? Beurk. Elle était végétarienne, de toute façon. Elle fit défiler jusqu'en bas de la page, puis s'arrêta. High Arcadia est un habitat orbital — un parc à thème d'aventures basé sur la mythologie grecque. Ils voulaient un indépendant niveau master pour concevoir une des créatures peuplant le parc : une lamie, avec un corps de serpent et une tête humaine. Tika écarquilla les yeux… La lamie devait être pleinement autoconscient :!
N'était-ce pas illégal ? Tika ouvrit une base de données juridique et vérifia ses sources : Non. C'était bioéthiquement discutable, mais High Arcadia était une entité autonome extra-territoriale, pas un signataire des Protocoles de régulation génétique, elle pourrait travailler avec l'ADN humain. Tika se frictionnar - ce serait amusant !
Elle examina le problème. Une fusion de cellules serpent/humain, donc il faudrait qu'elle réduise les différences biochimiques entre les espèces… et probablement se prépare à beaucoup de faux départs et d'embryons avortés avant de trouver le bon bout, même en louant du temps sur le mégavatbrain de l'université. Mais elle pouvait le faire avec les installations qu'ils lui promettent, et l'avance paierait pour son nouveau cerveau ! En fredonnant, Tika commença à composer sa lettre de candidature au Groupe Arcadia Entertainment.

GURPS Bio-Tech 4E ($24.99)

Stockage par ADN : mes réflexions

Ça à fait le tour du web, donc je vais à l'essentiel. Stocker 700 To dans un brin d'ADN, c'est désormais une réalité. Mes réflexions :
  • WORM. A mon sens, le stockage ADN remplacera aisément les media optiques (duplication très rapide, très grande capacité, compacité), mais pas d'autres usages (lecture seule donc pas de modification, création lente). Voir WORM (Write Once Read Many). Les SSD n'ont rien à craindre — pour le moment du moins.
  • Nature. Par ailleurs, je vous renvois au corollaire de la "Troisième Loi de Clarke", aussi appelé "Loi de Schroeder" : Toute technologie suffisamment avancée est indistinguable de la nature. Rappel cepoendant : le stockage par l'ADN envisage d'utiliser de la matière inerte, plutôt qu'un organisme vivant susceptible de mourir ou de changer son code.
  • Généralisation. Le stockage dans l'ADN, c'est de la biotechnologie (même si l'on prend des structures inertes). Or, les technologies du vivant chutent de prix encore plus vite que les technologies du numérique. J'ai dû mal à imaginer l'éventail des conséquences. A tout le moins, l'espace disque coûtant encore moins cher, des programmes encore moins efficients (mais toujours plus efficaces), en utilisant la méthode de déport de la puissance de calcul sur la taille (un programme gros et puissant est plus rapide à construire qu'un programme petit et puissant). En gardant à l'esprit que l'ADN est du WORM, pas un SSD. MAJ : lifestreaming (enregistrer sa vie). Remplacez caméscope par Google Glass ou EyeTap (ou lentilles comme dans Sight ou cyberyeux) et mini-DVD ou carte-mémoire par ADN de stockage.
  • Amnénie. L'extrême robustesse de l'ADN lié à son extrême compacité et à sa vitesse de réplication permet d'évacuer un vieux risque : celui de la société amnésique. En effet, petit à petit, on se rapprochait du moment où le temps de sauvegarde d'un produit était plus long que la durée de vie du produit, emmenant à des CD périmés avant d'être copiés. Ce n'était pas un sujet sexy, on en parlait peu, mais c'était très important; bien plus inquiétant et insidieux que des problèmes plus immédiat. !La combinaison robustesse-capacité-duplication rapide de l'ADN est la solution. C'est la Fondation Long Now qui doit être contente.
Vous avis ?

jeudi 23 août 2012

Plusieurs usages de Google Glass

Tirées en partie de What could be interesting use cases for Project Glass, mais pas que. Si vous en voyez d'autres, mentionnez-les !
Avant tout, il faut savoir que les Google Glass actuelles font beaucoup moins qu’on croit. Ce n’est pas de la réalité augmentée, mais juste des images en périphérie haute du champ de vision. Eh oui…

De plus, au moins les premières versions demandent du matériel externe.

Notifications

Ça doit être discret et visible en même temps. De l’eye-tracking aiderait, pour ne mettre en évidence que quand la pupille est dessus.

Recherche

Recherche explicite

Commande vocale (ou neuronale), confirmation écrite. Google Search, ou Google Googles pour le non texte.

Informations contextuelles (recherche implicite)

Scanner un code-barres et donner des infos, par exemple, par exemple à la manière de Google Graph. Mais aussi des informations contextuelles sur la personne en face de vous – où au téléphone.

Audiotours améliorés pour les musées

Non seulement sensible à ce que l’on regarde, mais on pourrait aussi avoir des informations supplémentaire à la Google Graph voire aller sur une page web. Une navigation par geste serait utile, afin d’éviter un brouhaha dans le musée.

Assistance

Installation de matériel

Avoir accès aux plans du bâtiment pour visualiser les câbles, la plomberie et autres choses qu’il y a dans les murs. Installer la télé, câbler un bâtiment. Avec une alerte si les points de montage ne sont pas assez solides.

Médecine

Alertes dans un hôpital (« La patient A a des convulsions, allez en chambre 212 »). Améliorer la vision des chirurgiens. Des dentistes pourraient voir des cavités qu’ils ne verraient pas sans.
Des lunettes sont moins contaminées par des germes que des tablettes ou des smartphones. Utile en hôpital.

Déplacement

Conduite de véhicules : rétroviseur intégré (trop invasif?), détection d’endormissement. GPS intégré. En revanche, on peut oublier la détection de je-ne-regarde-pas-la-route, car ce sera vécu comme une contrainte. Google Now est une synergie évidente.

Véhicule, piéton, transport en commun : Google Street View en lecture et en écriture ! Espérons qu’il sera légalement possible d’installer un logiciel capable d’enrichir OpenStreetMaps à la place.

Surveillance

Sécurité / Militaire

Reconnaissance de comportement suspect (embrouilles sur le point de dégénérer, dans un bar), comme on le fait déjà plus ou moins pour la conduite automobile. Rapprochement d’un visage avec une base de données policière. Lunettes d’assistance au tir (guerre classique) ou de détection d’armes (guerre asymétrique ; en térahertz, ce serait mieux).

Contraventions

En ce moment, on se met aux tablettes, mais on peut aller plus loin.

Lecture des émotions et contre-mesures

Aide à la lecture d’une personne lorsqu’on pose des questions sensibles. Inversement, alerter une personne quand elle s’aventure sur un terrain qu’elle sait sensible pour elle.

Urgence

Avoir en temps réels les informations sur les personnes manquantes lors d’une catastrophe, notifier de l’état des blessés, plans d’un bâtiment, température et autres informations données par les senseurs…

Formation

Formation rapide

Formation plus rapide en assistant les gestes (voir le passage de la préparation du repas dans Sight). Mais aussi pour monter un meuble Ikea (image).

Ludo-éducatif

Pour un enfant. L’enfant pointe un objet – par exemple, une tasse – et demande “c’est quoi?”. Le logiciel répond : « C’est une tasse. T-A-S-S-E. Tasse ! »

Support technique

Evolution du partage d’écran, mais pour ce qui n’est pas à l’écran (clavier, souris, câble…). Mais aussi assistance à distance pour de la réparation de machine à laver. Un technicien se déplace : 300 euros. Instructions à distance : 100 euros.
Mais aussi pour désamorcer une bombe (pour des démineurs), pratiquer les premiers secours (pour des civils)

Mémoire

Enregistrer des événements

Pratique pour des événements de la vraie vie (surtout avec du lifestreaming comme le EyeTap), mais pas forcément beaucoup mieux qu’un téléphone mobile pour des conférences (même avec de la compensation de mouvement). Rien ne remplacera la caméra sur trépied. Ici, l’expérience du téléphone portable donne un bon aperçu des avantages et contraintes. Et bien sûr, le McDoGate avec Steve Mann donne un précédent.

Des moments spéciaux

Plus EyeTap et lifestreaming que Google Glass.

Rencontres

Flasher sur quelqu’un ?

GoogleGlass + dilelui

Des amis à côté

Pas géolocalisation, savoir si des amis sont à côté.

Conférences

Téléscripteur

Statistiques de conférences

Qui a le plus parlé, qui interrompt.

Traduction instantanée

Google Translate est très loin de ça (même avec Google Goggles, mais c’est un début). Une application de lecture sur les lèvres pourrait aider dans certains cas. Babeverse s’y essaye.

Avatar IRL

La réalité augmentée marche dans les deux sens : on peut émettre une information (en espérant que la personne acceptera de la recevoir). Ainsi, se présenter de manière différente aux personnes utilisant des Google Glass.

Vidéocast itinérant et Hangout on air

Reality TV, vidéojournalisme citoyen ou simple coup de fil pour faire profiter des amis d’un beau spectacle.

Commerce

Essayer des vêtements, des bijoux

En plus, ça réduirait le rush des premiers jours de solde (image).

Listes de cadeaux

Aussi pour les enfants. « Papa, tu peux m’acheter ça ? »

Achats plus rapides

Voici un scénario, si les Google Glass sont combinées à Google Deep Shot: une affiche de film dans le métro. On la prend en photo, Google Deep Shot détecte qu’il s’agit de l’affiche d’un film et propose la bande-annonce, la réservation de place de cinéma/achat du film (selon les cas), les produits dérivés.
Pareil pour des pizzas : on regarde les pizzas, le eye tracking permet de savoir laquelle on sélectionne et elle est commandée. S’il y a une réduction, elle est prise en compte.

Adblocker IRL

Jouer

Bien évidemment. La scène d’ouverture de Sight montre un tel jeu. Mais on peut aussi imaginer des jeux en réalité alterné (image). Et imaginez les GN (jeu de rôle en grandeur nature).

Easter Eggs

Disponibles que pour les utilisateurs de Google Glass. Comme pour les avatars IRL, on est dans le « bonus ».

Sport

Spectacle

Première personne : après les caméras dans les véhicules, pourquoi n’y en aurait-il pas sur les sportifs ? Après tout, dans un secteur plus… adulte, le gonzo fait exactement ça. Pareil pour surimposer des infos alors même qu’on est dans le stade et pas devant la télé (image).

Etanchéité

Santé

Pour les personnes qui ont une mauvaise vue, ce qui va concerner de plus en plus de gens.

Et pour ceux qui préfèrent être vigilants, lisez What could be the worst use cases for Google Glasses? Dommage que les gens ne soient pas aussi imaginatifs, ce ne sont pas les idées qui manquent…

C'est quoi, une bonne éducation ?

C’est bien sûr relatif, mais voici quelques éléments importants pour moi.

Une bonne éducation doit accorder une grande importance au développement de l'autonomie intellectuelle : curiosité, autonomie de pensée, capacité de douter de ses sources et de la « gentillesse » de l’autre…

Merci à Damien Duranton pour m'avoir donné l'idée de ce mini-article.

mercredi 22 août 2012

Fiction : Google Glass et alimentation

Idée : synergie entre les lunettes de Google et une puce implantée pour analyser la composition du sang.
  1. Prise de sang par la puce.
  2. Déduit les nutriments manquants.
  3. Une fois au supermarché, analyse des produits par les lunettes de réalité augmentée.
  4. La puce compare les emballages à sa base de données.
  5. Tu devrais acheter ça. Tu manques de fer, il y en a dans ce produit et c'est un produit que tu aimes, pour l'avoir déjà goûté.

La science-fiction d'aujourd'hui est la réalité de demain.

Totipotente, pluripotente, multipotente, unipotente

Excellente contribution de Patrick Gaudray, membre du conseil consultatif national d'éthique.

Cellules totipotentes
Embryon précoce. Elles produisent non seulement toutes les cellules de l'embryon, mais également de ce qu'on appelle les annexes (placenta, cordon ombilical). Ce sont donc les seules qui peuvent conduire à un embryon capable de s'implanter dans l'utérus et se développer pour donner naissance à un enfant.
Cellules pluripotentes
A partir d'un certain stade de développement de l'embryon, on ne trouve plus de cellules totipotentes, mais ce que nous appelons communément des cellules souches embryonnaires qui, elles, sont "pluripotentes", c'est à dire qu'elles peuvent se différencier en cellules de n'importe quel tissu de l'organisme (y compris en cellules germinales), mais ne peuvent pas, à elles seules, donner naissance à un fœtus entier.
Cellules multipotentes
Les cellules souches "multipotentes", elles, ne sont plus capables de se différencier qu'en un nombre limité de cellules ayant une même origine embryonnaire.
Cellules unipotentes
Enfin, les cellules souches "unipotentes" sont plus encore engagées dans un processus de différenciation qui ne leur permet que de produire qu'un type cellulaire. Les cellules souches présentes dans les tissus d'un adulte sont multipotentes ou unipotentes.
Autres
Cellules souches hématopoïétiques Dans le sang de cordon, on trouve des cellules souches hématopoïétiques, celles dont on exploite directement les propriétés dans les greffes de sang de cordon, mais également d'autres types de cellules souches en nombre plus restreint.
Cellules souches mésenchymateuses Par contre, dans le cordon ombilical lui-même, on peut récupérer de nombreuses cellules souches dites mésenchymateuses qui sont l'objet de beaucoup d'études et d'attention. En effet, leur capacité de se différencier dans un grand nombre de types cellulaires, et qui les place entre la multi et la pluripotence, donne l'espoir de pouvoir les utiliser efficacement dans la médecine de réparation (thérapie cellulaire). De plus, ce sont des cellules "jeunes" qui ont vraisemblablement gardé un grand "potentiel réplicatif", c'est à dire la possibilité de se diviser de très nombreuses fois (en boites de Petri ainsi qu'une fois réimplantées).

Son intervention va au-delà de ceci ; j'ai tronqué pour des raisons d'unicité de la citation. Je vous encourage cependant à lire la totalité de son intervention.

lundi 20 août 2012

Aphorisme sur la prise de risque

Ceux qui n’entreprennent rien réussissent tout
MAJ : Ceux qui n’entreprennent rien réussiront en tout - là, j'ai un alexandrin avec césure à l'hémistiche, mais c'est moins percutant.

dimanche 19 août 2012

Webcam, a short movie about webcam hacking

Scary.

Différences entre AdSense, Blogger Stats, Analytics et Webmaster Tools ?

Honnêtement, je m’y perds.
Si j’ai bien compris :
  • Google AdSense permet de mettre de la pub sur son site.
  • Blogger Stats donne des statistiques minimales.
  • Analytics donne des statistiques bien plus complètes et est plus complexe.
  • Quant à Webmaster Tools… Je ne sais pas :)
L’interface AdSense donne des statistiques de clic sur les pages et, surtout, combien ça vous rapporte. En revanche, je n’ai toujours pas trouvé comment savoir quelle page m’a rapporté de l’argent. Si vous pouvez me dire, je suis tout prêt à vous ouvrir un compte sur mon blogger pour que vous me montriez.
Les stats de Blogger Stats montrent quelles sont les pages les plus lues et d’où viennent les lecteurs. Mais comme c’est décorrélé d’AdSense, rien ne me dit que ce sont les pages les plus vues qui génèrent le plus de clics…
Analytics peut être associé à AdSense, mais je n’ai pas trouvé comment faire (du coup, le lien « Afficher les performances dans Google Analytics » ne mène à rien
Voilà, je suis bien perdu. Si vous pouvez débroussailler pour moi… Parce que l’aide Google est… éloquente : « Pour établir cette association, recherchez dans votre compte AdSense le lien vous invitant à intégrer vos comptes. »

Merci d’avance.

Google won't find my own stuff on Google+

Like a lot of people, I increasingly use Google+ as my blog. I expect to be able to find my stuff on my blog when I want it.

Not on Google+.

See, I wrote (blockquoted would be closer to the truth) several parts of a book I really like (GURPS Bio-Tech) and I wanted to share it with other. I titled every quotes “Transhumanist fictions (X)”, with X being the iteration.

If I want to find all of them, I thought I should use Google+'s internal search interface and type "Transhumanist fictions" (quote included) then restrict to my own results. Sounds sensible, right?

To my astonishment, Google+ was unable to find them all!

OK, so let’s stick to tried-and-true solutions, the good ol’ Google Search:
site:plus.google.com "Transhumanist fictions"
https://www.google.com/search?q=site:plus.google.com%20%22Transhumanist%20fictions%22
Or even more brutal:
inurl:plus.google.com "Transhumanist fictions"
https://www.google.com/search?q=inurl:plus.google.com%20%22Transhumanist%20fictions%22

In both case, Google was unable to find content I wrote on Google’s own service!

By using various tricks, I managed to find back some of them
But Transhumanist fictions 4, 5 and 8 are still impossible to find. Bing, DuckDuckGo or Exalead did not perform any better. And all this posts are less than six-month old!

Conclusion: If your writings matter, don’t post them straight to Google+. Post them on a real blog then share them on Google+.

vendredi 17 août 2012

Un plan « Robotique pour tous »

Après avoir écouté un podcast sur la robotique, j’ai proposé à David Medernach, l’animateur et Simon Carrignon, l’invité, de me donner leur avis sur mon texte Un plan « Robotique pour tous ».

Voici leurs réactions (reformaté et légèrement reformulé).

Un plan « Robotique pour tous »

Résumé : éduquer les jeunes à la robotique, pour réduire la peur et augmenter l’innovation.

En 1985, le gouvernement français, faisant preuve d’une clairvoyance rare, décidait de lancer un programme massif de sensibilisation des plus jeunes à l’informatique, le plan Informatique pour tous. Passons sur les choix erronés de privilégier une informatique française (Thomson et le crayon optique, alors qu’Apple avait proposé de s’installer en France plutôt qu’en Irlande et de proposer des Mac avec souris). Retenons juste une clairvoyance rare, la conscience que les citoyens qui vivront dans le monde de demain sont les enfants d’aujourd’hui et l’excellente idée de former les plus jeunes à l’informatique.

Un plan « Robotique pour tous » serait un véritable atout pour que la société de demain soit sensibilisée aux robots. N’oublions pas que ce qui est inconnu fait peur. En permettant aux plus jeunes de bidouiller leurs robots, les jeunes se les approprient. Une fois appropriés, il se passe deux choses.
  • La première, c’est que les robots font moins peur (surtout quand on les construit soi-même) ; comme on sait ce qui est possible, on est plus vigilant quand il le faut et plus confiant quand c’est justifié.
  • La seconde, c’est que l’on est plus créatif. Le temps qui n’est pas perdu à avoir peur ou à comprendre est utilisé à exploiter, à trouver des nouveaux usages.
En plus, aujourd’hui, on peut acheter des robots pour Noël, pour tous les âges et tous les prix.

Bref : pour se préparer à la robotique ubiquiste, j’en appelle le gouvernement à lancer un plan « Robotique pour tous ». En utilisant les forces vives de la société civile et des plates-formes open-source et open-hardware (comme Arduino), les prix peuvent substantiellement baisser. Et, surtout, c’est un investissement pour l’avenir. Pensez donc : des millions de roboticiens en herbe, c’est un avantage compétitif pour la France de 2022.

Réponse de David Medernach

Résumé : le contexte de 1985 est différent – l’informatique envahissait un grand public par préparé alors qu’aujourd’hui, la robotique soit est très simple, soit n’est nécessaire que pour des spécialistes.

L’idée peut être intéressante mais il y a tout de même au moins deux grandes différences avec la situation en 1985.

En 1985, l’informatique est déjà en train de se développer dans tous les milieux professionnels, il me semble. Ça reste aussi quelque chose d’assez compliqué nécessitant quasiment des connaissances en programmation  (1985, c’est la date de sortie du tout premier Windows).

Tandis qu’aujourd’hui la robotique grand publique (Roomba et Co.) ne nécessite pas vraiment (j’ai l’impression) de connaissances particulières, tandis que la création/programmation/modification de robot reste quelque chose destiné à un publique vraiment restreint (chercheur, hacker space, professionnel du domaine).

Après ça deviendra peut-être davantage nécessaire par la suite mais ça dépend de quand et comment le domaine se développera je pense.

Réponse de Simon Carrignon

Résumé : L’Académie des robots, une association pour l’éducation des jeunes à la robotique. Une thèse sur la question est en cours. Importance de l’accessibilité technique (open source) et monétaire (25 $ pour un Raspberry Pi). Les androïdes ne représentent qu’une faible partie de la robotique ; la robotique, c’est de « l’informatique étendue » et une armée de capteurs, le tout complètement intégré dans la vie quotidienne.

Ces questions me touchent beaucoup. À titre d’illustration, nous avons monté une association avec deux collègues, « L’Académie du robot », qui a pour objectif justement ça : que les enfants de tout âge puissent apprendre la robotique (voire la programmation) pour d’une part être à l’aise avec et d’autre part tester de nouvelles méthodes d’apprentissage.

Ma collègue Ilaria Gaudiello fait sa thèse sur ce sujet et utilise, entre autres, des Lego Mindstorm pour faire assimiler des concepts aux enfants (par exemple : chaud/froid, solide/liquide…) via la programmation.

Je suis profondément convaincu par ça : l’informatique et la robotique, qui sont indissociables, doivent être connues d’une part pour être démystifiées et d’autre part car elles offrent des possibilités, des outils de création géniaux et puissants à moindre coût. Donc, je ne peux que saluer et féliciter toute tentative d’aller dans ce sens.

Le monde du logiciel libre (Free Software Foundation, free as in speech, comme ils disent) propose beaucoup de réflexions importantes et fortes en ce sens. Et voilà aussi où je voulais apporter un peu de matière.

Je n’ai jamais trop aimé le monde (ou le mot ?) « robotique ». Les R2D2 & Cie, carré en métal made in URSS, qui parlent, sourient et finissent par conquérir le monde, c’est cool, ça fait rêver, peut-être qu’on y arrivera un jour, mais pour le moment ça reste dans les livres d’Asimov. Et des fois j’ai le sentiment que c’est un peu à ça qu’on veut sensibiliser les gens et je pense que ce n’est peut-être pas l’objectif à atteindre. Peut-être que je me trompe (et qu’au final ce n’est pas nécessaire de faire de distinction), en même temps ça me semble toujours important d’insister un peu.

Je pense que les changements important ne viennent pas de cette « robotique », mais plutôt de l’informatique et des technologies du numérique au sens un peu large. Les robots ne sont pas juste les robots avec deux jambes et une bouche, mais n’importe qu’elle puce programmable. C’est dès que l’informatique sort de son carré noir posé sur le bureau. Et là, c’est à la fois plus large, plus présent et plus dangereux (donc important à maitriser).

Un Raspberry Pi[1], c’est 35 $[2], et c’est juste génial :).

Quand je pense à sensibiliser des jeunes à la robotique, je pense à montrer comment faire pour déplacer les roues du Lego, mais l’idée aussi, c’est de montrer que ça pourrait marcher avec tous ces « trucs » à capteurs qui peuvent manipuler et échanger de l’information (capteurs, ça peut être un clavier, une caméra, une souris, un écran tactile, un thermomètre). Et que toute cette information ne transite pas dans un hyperespace mais qu’on peut vraiment la maitriser, l’utiliser, la comprendre.

Pour moi, la robotique d’aujourd’hui, que j’appellerai plutôt une espèce d’informatique « étendue » (en référence au phénotype étendu de Dawkins) c’est ça : le numérique qui se mélange et devient la vie privée à travers des smartphones connectés en permanence au réseau, des clouds, des Rasbperry Pi un peu partout dans la maison qui enregistrent et partagent. C’est l’information qui vient de dizaines de sources, des petits moteurs pour baisser les stores, des enceintes pour diffuser les derniers tweets à ne pas manquer et la musique qui correspond parfaitement à la température extérieure tout en ajustant l’arrivée d’électricité avec la mise en route du système de nettoyage (une centaine de mini-Roomba). C’est régler d’un clic le repas de la veille et dans le même temps enregistrer le taux de je-ne-sais quelle molécule absorbée dans son livret médical numérique personnel sur le cloud, en signant numériquement le carnet de correspondance de la petite après vérification des notes.

C’est la robotique qui suit le mouvement de l’informatique de bureau et qui sort des morceaux de métal jaune de C3PO pour devenir une espèce d’organisme multicellulaire distribué un peu partout, multi-agents, totalement interconnecté sans pour autant que cette interconnexion soit nécessaire.

Je pense qu’on est plus proche de ça, et qu’on va continuer à aller dans ce sens pour encore quelques temps, plutôt que d’avoir des ASIMO qui nous apportent à manger (bon la peut-être je me trompe et qu’au final ASIMO sera meilleur et prêt avant mes systèmes multi-agents ; j’avoue pour le coup ne pas être objectif et ultra biaisé par mes intérêts personnels :)).

En tout cas là pour moi, dans cette optique, c’est clair qu’il faut, comme dit monsieur Stallman, que « tu sois maître de TON informatique et non l’inverse », et ça passe par une sensibilisation des gens (et d’ailleurs, je pense même c’est mieux, plus simple de maitriser et d’apprendre plein de petites technologies qui interagissent entre elles pour donner des trucs complexes, UNIX-like power, plutôt que des usines à gaz obscures et statiques comme un mauvais Windows Vista et un ASIMO Honda). Et que n’importe qui puisse voir, plus ou moins rapidement que « tiens, c’est bizarre, j’ai l’impression que sur le cluster de Raspberry Pi que j’utilise pour diffuser l’info à la maison y’a un processus bizarre qui s’exécute, et ça depuis que les pubs Wallmart ont doublées. Faudrait que j’appelle un technicien… »

Et que ce ne soit pas juste un truc qui nous entoure, qui nous surveille/nous protège/nous aide/est bien utile mais qu’on ne comprend pas.

Pour terminer, voici un bon article sur les enjeux dans l’éducation : Vincent Peillon – les enjeux éducatifs du libre et des standards ouverts.



[1] Pour la différence entre Raspberry Pi et Arduino : raspberrypi.org/archives/1171
[2] 25 $ en fait (NdlR)

dimanche 5 août 2012

De quoi demain sera fait : l'agriculture urbaine

Voici un premier passage de l'ouvrage de vulgarisation sur le transhumanisme "à l'Européenne" que je suis en train d'écrire. Comme vous le constater, le rapport avec le transhumanisme est loin d'être évident. Technoprogressisme ou même technogaïanisme est plus précis (mais moins connu).

D'authentiques passages transhumanistes sont également prévus. Il se trouve juste que je suis satisfait de ce passage, pas des autres, donc voilà :-)

Commentaires bienvenus.

L’homme à fuit la nature en quittant le monde rural pour le monde urbain. Qu’à cela ne tienne, la nature va le rejoindre. La  nature va réinvestir la ville et former des circuits courts, en plusieurs étapes (Férone, 2012) :
  1. Une première, déjà entamée, qui consiste en jardins partagés. Ces jardins sont déjà des lieux de convivialité — dans un contexte d’isolement de plus en plus important tant des trentenaires que des personnes âgées, c’est important. Il est facile d’imaginer comment de tels produits seront également plus biologiques, avec tous les avantages en termes de bilan carbone, de qualité organoleptique voire de santé[1].
  2. Une deuxième où l’on voit plus grand, en investissant des zones délaissées, comme des toits d’immeubles de zone industrielle. Ainsi, une telle « ferme sur un toit » s’est montée à Montréal, avec des serres, des insectes comme « désherbant » et la vente des produits directement au consommateur (principe de l’AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne). Son succès est tel que des promoteurs du monde entier se sont dit intéressés.
  3. Plus loin encore, nous voyons poindre les fameuses arcologies, dont on parle depuis des dizaines d’années. On parle de « fermes verticales » (Maxime Plat, 2012), où des étages entiers d’immeuble servent à la ferme.
À noter que la crise financière, qui n’est « que » conjoncturelle, n’y est pas pour grand-chose, même si les économies réalisées par les jardins de ville donnent un coup d’envoi supplémentaire.

Quelle place pour le génie génétique et plus particulièrement les plantes génétiquement modifiées (PGM) ? Il est trop tôt pour dire si elles seront acceptées. Les atouts sont connus (plus grande productivité, donc possibilité de nourrir davantage de personnes avec un étage de plantes), et, pour peu que le génome de ces PGM soient open-source (un autre circuit court), on peut imaginer une acceptation plus grande.

  1. Notons cependant que, vu l’état de pollution de la terre, la culture hydroponique est conseillée si on veut obtenir le label AB — en plus, l’hydroponique est plus simple à utiliser, plus léger que la terre (important quand on veut cultiver au-dessus du rez-de-chaussée ou dans un sous-sol déjà bien troué) et, enfin, l’eau de l’hydroponique peut être recyclée.

samedi 4 août 2012

Creative Commons pour les nuls

Nouvelle URL : http://david.latapie.name/blog/creative-commons-pour-les-nuls/


Inspiré par le travail de Petitagore, disponible ici. Travail qui est sous licence WTFPL (« faites ce que vous voulez »).
Vous avez créé quelque chose. Vous voulez maîtriser un tant soit peu ce qu’il en sera fait – y compris si vous voulez que n’importe qui puisse en faire ce qu’il veut (ce qui n’est pas forcément le cas par défaut).
Sauf que le droit intellectuel (et le droit tout court d’ailleurs), c’est compliqué.
Heureusement, des juristes ont pensé à vous. Voici Creative Commons, des licences complètes et simples à comprendre. Vous choisissez dans l’assistant de licence (uniquement en anglais pour le moment) ce que vous autorisez les autres à faire avec votre produit et vous mentionnez ensuite l’abréviation qui correspond sur votre travail. Et voilà, c’est tout !
Voici les questions que pose l’assistant :
  1. Autorisez-vous les modifications de votre création ? Oui, Oui contaminant, Non
  2. Autorisez-vous les utilisations commerciales de votre œuvre ? Oui, Non
  3. Pays
Plus le domaine public qui est mis à part parce que c'est un peu spécial.
Examinons rapidement les licences selon le nombre de restrictions qu’elles imposent :
  • Aucune restriction
    • CC0 : domaine public d’emblée (et non à expiration du copyright)
  • Une restriction
    • CC-BY : créditer l’auteur
  • Deux restrictions
    • CC-BY-NC : créditer l’auteur et ne pas vendre
    • CC-BY-SA : créditer l’auteur et modifier sous même licence
    • CC-BY-ND : créditer l’auteur et ne pas modifier
  • Trois restrictions
    • CC-BY-NC-SA : Créditer l’auteur, ne pas vendre et modifier sous même licence
    • CC-BY-NC-ND : Créditer l’auteur, ne pas vendre et ne pas modifier
Quelques explications, ça ne peut pas faire de mal.
Quelques remarques d’ordre général :
  • SA et ND sont deux positions sur un même thème. C’est donc normal qu’il n’y ait pas de SA-ND – c’est soit l’un, soit l’autre.
  • Hormis CC0, toutes les licences incluent l’obligation de crédit. Donc, pas de CC-NC, CC-SA, CC-ND, CC-NC-SA ou CC-NC-ND.
  • Les licences portent sur un produit, pas sur l’ensemble de votre carrière !
Et quelques autres liées à une licence en particulier :
  • CC0 : Le domaine public, c’est un document sur lequel vous abandonnez tous vos droits (vos droits patrimoniaux en tout cas ; pour les droits moraux, c’est plus compliqué). Vous le donnez à l’Humanité. Souvent, un produit « tombe » dans le domaine public après un certain temps. En choisissant CC0, vous imposez que le produit soit tout de suite (et pas dans vingt ou cinquante ans) dans le domaine public. Attention : abandonner tous ses droits, ça veut aussi dire abandonner le droit d’empêcher quelqu’un de se faire de l’argent avec et même celui de donner des droits préférentiels à quelqu’un (un musicien plaçant ses musiques sous CC-BY-NC qui autorise plus tard le label avec qui il a signé à en faire un usage commercial). CC0 est irréversible !
  • CC-BY : En droit français, le droit de base se rapproche de CC-BY (obligation de citer l’auteur), car les droits moraux (c’est-à-dire « qui est l’auteur ? ») sont inaliénables.
  • CC-BY-NC : même vendre à prix coûtant (sans faire de bénéfice), c’est toujours vendre ! Attention donc. Je ne connais pas de licence autorisant la vente à prix uniquement coûtant. Bien sûr, vous pouvez contourner en vendant un truc inutile à côté très cher (par exemple, vous prenez un produit gratuit et vous vendez le carton d’emballage 200 euros). Gare si ça se sait cependant ; vous risquez d’y laisser des plumes.
  • CC-BY-SA : on parle de licence « contagieuse », parce que les produits dérivés (et dérivés de dérivés…) doivent être sous la même licence. Lire le vieux débat BSD vs GPL (une licence non contagieuse et une licence contagieuse, respectivement) pour plus d’information sur les conséquences – les deux camps ont d’excellent arguments, il n’y a pas une position meilleure que l’autre.
  • CC-BY-ND : ne pas toucher au produit, ça ne veut pas dire uniquement ne pas toucher au fond. C’est aussi valable pour la forme : ne pas transformer un .doc en rtf ou .txt, ne pas changer la taille de police… En revanche, le produit, tant qu’il n’est pas modifié, peut être intégré dans une compilation.
  • CC-BY-NC-SA : en cumulant NC et CA, vous empêcher les gens de vendre le carton d’emballage 200 euros. En effet, le dérivé (produit + emballage) doit partager la même licence que le produit de base, donc être lui aussi non commercial ! Pourquoi utiliser CC-BY-NC si CC-BY-NC-SA existe, alors ? Parce que l’on peut aussi ne pas être paranoïaque et ne pas vouloir punir ceux qui jouent le jeu et apportent une véritable valeur ajoutée pour les abus de ceux qui vendent des cartons d’emballage à 200 €.
  • CC-BY et CC-BY-SA sont des licence libres – respectivement proches de BSD et GPL. Les autres sont des licences non libres, puisqu'elles imposent des restrictions non acceptés par les organisation de logiciel (et autre produits) libres. Si vous contribuez à Linux (ou autre), ça peut avoir son importance.
J'espère vous avoir permis d'y voir un peu plus clair. N'hésitez pas à me demander des éclaircissements, je me ferai un plaisir de vous répondre.

mercredi 1 août 2012

Trouver la vie là où on ne la cherche pas

Christoph Adami, un chercheur en vie artificielle, a été approché par la NASA qui lui a demandé de trouver la signature fondamentale de la vie. Une recette que l'on trouverai dans toute forme de vie, même et surtout les plus improbables. Ce qui veut dire des choses aussi simples que des animaux mais aussi des polyextrémophiles comme Deinococcus radiodurans (qui donne du grain à moudre aux pro-nucléaires, soit dit en passant), des formes de vie en état de cryptobiose ou même de la vie non carbonée ou encore plus exotique... Et non seulement de la vie extraterrestre, mais aussi de la vie synthétique et même de la vie informatique !

Et voici la réponse du chercheur : ne pas chercher un élément, mais une répartition bien particulière d'éléments (acides aminés pour de la vie biologique, instructions pour de la vie informatique...).

Voici la vidéo (vous pouvez aussi l'avoir avec des sous-titres en français et même la télécharger) :


Et plus particulièrement, regardez les démonstrations pour :
Tout bonnement impressionnant !
Pour une définition plus classique de la vie, écoutez David Medernach - Définir le vivant.

Flattr: cliquez pour une micro-donation [web payable]