Thomas Gaon est un psychologue spécialisé dans les jeux vidéo. Gameblog l'a interviewé et le résultat est très intéressant, argumenté, réfléchi…
Vraiment très bien, très simple à écouter.
Pour résumer :
- le jeu vidéo n'est ni plus ni moins violent que les autres média de masse. Comme eux, il exacerbe, entres autres, le modèle d'une masculinité militarisée.
- le jeu n'a pas un impact fort sur les gens. En revanche, il peut avoir un impact fort sur des individus.
- la majorité des jeux vidéo sont achetés pas des adultes, mais l'opinion publique continue à voir le jeu vidéo comme un loisir pour enfant ou adolescent.
- concept de panique morale (6:12). Terme à intégrer dans mes grilles de lectures.
- concept de
menace de la fiction
avec deux points :
- confusion réel/fictionnel et effet d'entrainement. La menace de la fiction est intemporelle, on l'avait déjà pour les tableaux (remarque perso : Pygmalion n'est-il pas déjà un avatar de cette menace de la fiction ?). L'histoire a montré que la menace de la fiction est infondée et pourtant, ça continuera à se produire demain, pour d'autres raisons.
- la panique morale sert à faire l'économie des vrais questions.
- trois acteurs de la panique morale : politiques, journalistes, scientifiques (on donnera moins de crédits pour prouver que les jeux vidéo ne sont pas dangereux que pour prouver qu'ils le sont).
- les MMO sont captivants pour deux raisons :
- pas de fin (les ados ont des difficultés y compris neurobiologiques à s'arrêter par eux-mêmes)
- une communauté et si on quitte le jeu, on est très vite abandonné socialement). Cependant, cette « perte de temps » peut être utile, car elle permet de se rendre compte qu'on a quelque chose à perdre.
- le jeu vidéo peut aussi être une passion qui ajoute à la vie.
Conclusions :
- On ne peut pas réfléchir sur le jeu vidéo tant qu'on aThomas Gaon peur.
- Les jeux vidéo nous renseignent beaucoup sur la société.
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