Initialement publié le 30 novembre 2005
Au fur et à mesure que le temps nous éloigne des faits, les témoins directs disparaissent, les leçons tirées à chaud des événements s’estompent, se brouillent. Et les grands médias, qui ne possèdent pas la rigueur des historiens, reconstruisent, au gré des modes, un passé trop souvent déterminé, corrigé, rectifié… par le présent. Un passé expurgé, épuré, lavé de tout ce qui pourrait, aujourd’hui, faire désordre. À cet égard – autre paradoxe –, il y a peu de différences entre cette nouvelle « histoire officielle » et la censure d’État dans les pays non démocratiques. Dans les deux cas, c’est ce passé révisé que reçoivent les jeunes générations. Et c’est contre une telle distorsion de l’histoire qu’il faut s’insurger.
C’est pour que les manuels scolaires ne soient pas (ré)écrits selon l’humeur du moment que Wikilivres a besoin de vous.
Je ne pensais pas être si proche de l’actualité en écrivant ce billet. Justement, voilà de quoi réfléchir.
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