samedi 22 juin 2013

Citoyenneté d'entreprise

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On l'aura compris, Schmidt n'a pas mentionné les gouvernements, car il ne croit pas en leur pertinence dans la gestion des technologies… et ne tient pas à les subir en tant que représentant d'une entreprise.

Que reste-t-il aux États ?

De moins en moins de choses à mon sens. Et vous savez quoi ? Je ne les pleurerai pas. Pas que je sois libertarien ou anarcho-capitaliste, bien au contraire. Mais parce que la classe politique dans son ensemble est révoltante (je sais qu'il y a des exceptions, même si trop peu). Je vais voter à chaque élection ou presque. Et j'ai une conscience politique, je suis même rentré en politique à plusieurs reprises. Et pourtant…

Quand on voit que la Belgique a tourné des mois entiers sans gouvernement

Quand on voit que la corruption semble être une seconde nature dans la classe politique

Quand on voit que le gaspillage et l’inefficacité n'est pas loin derrière (j'ai travaillé dans des administrations centrales)

Quand on voit que les citoyens sont obligés de faire le travail des États (j'ai travaillé dans l'économie sociale et solidaire)

Quand on voit que Disney à des pouvoirs quasiment étatiques (il parait que Samsung en Thaïlande, c'est pire)

Quand on voit que Vive la nation est presque devenu une injure, qu'un nationaliste est quelqu'un de dangereux et un patriote limite un arriéré mental
Quand, enfin, on sait combien la science-fiction peut être une prospective non castrée,

Alors on réfléchit et on prend peur en lisant ceci :

[Dans le monde de Cyber Age] Un homme peut donc avoir une double natio­na­lité, celle de son ensemble d’origine ou de son pays, et celle de son Tech­no­Bloc. […] Pre­nons l’exemple d’un habi­tant de Paris, né en France. Il paye des impôts locaux qui lui donnent la pro­tec­tion rela­ti­ve­ment faible de la police pari­sienne. Il peut se décla­rer Fran­çais, auquel cas il n’aura que peu de recours en cas de pro­blème grave. […] Ce même citoyen, s’il est employé du Tech­no­Bloc Paris­Bas (par exemple), dont le siège social est à La Défense, peut deman­der un rat­ta­che­ment de natio­na­lité à ce Tech­no­Bloc. En termes simples, cela veut dire que le citoyen n’a plus à payer d’impôts natio­naux à la France, et qu’il est placé sous la juri­dic­tion de la milice de son propre Tech­no­Bloc. En consé­quence de quoi, tout pro­blème cri­mi­nel est suivi par cette milice.

C'était il y a quinze ans (Max Headroom). Maintenant, mesdames et messieurs qui prenez les transhumanistes pour des "excités de la carte graphiques", je vous prierai de réfléchir un peu.

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