Flattr, c'est le J'aime
de Facebook, mais en plus engagé.
(payant = il faut payer ; payable = on peut payer)
Un sourire ne coûte rien
, vous l'avez tous entendu. Et vous avez aussi entendu celle-là : Pour les belles paroles, ils sont tous là. Mais quand il s'agit de faire quelque chose, il n'y a plus personne.
Et si on changeait ça ?
Flattr, le micro-paiement si je veux
[Flattr] c’est un peu comme aller au cinéma et, à la fin de la séance, choisir si le film était assez valable pour mériter de payer le ticket.
Dans Et si vous testiez le web payant ?, Lionel Ploum
Dricot présente Flattr (Wikipedia), un service de micropaiement intéressant car il vous permet, justement de faire autre chose que sourire. Il permet de faire une différence. Si vous aimez, vous votez avec votre portefeuille, mais, et c'est très important, avec de l'argent qui a déjà été dépensé (lors d'un prépaiement). C'est un peu comme de tirer de l'argent liquide au début du mois et de devoir tenir avec pendant 30 jours au lieu d'utiliser une carte bancaire et de ne jamais savoir où vous en êtes. Pour le faire depuis plusieurs années, je vous assurer que c'est bien meilleur de tirer des espèces au début du mois, tant pour le mental que pour le porte-monnaie. Flattr, c'est pareil. Pas de risque de dépassement et, en plus, cet argent que vous mettez sur Flattr, vous ne pouvez pas le récupérer, donc pas de raison de ne pas récompenser une bonne page web.
Il y a quelques mois, Jaron Lanier proposait une solution pour remettre en selle les classes moyennes : être payé pour ce qu'on poste sur les réseaux sociaux (l'idée étant que vu l'argent qu'ils font avec nos contributions, nous sommes en droit d'en demander une part et que le "droit de poster" n'est pas une part suffisante).
Son idée n'a pas fait mouche, mais Flattr va dans la même direction. Donner du pouvoir à l'internaute. Si vous me lisez régulièrement, vous savez combien j'attache d'importance à l'appropriation, à la capacitation, à la prise de pouvoir par le bas de l'échelle que nous sommes pour la plupart. Par ne plus subir, mais par choisir.
En plus, Flattr est une entreprise suédoise. Et vous savez combien j'ai à cœur ce qui vient de Scandinavie…
Changer le monde, un centime à la fois
Je suis convaincu qu'il peut sortir quelque chose de bien de ce système, à condition qu'il soit suffisamment répandu. Il est encore trop nouveau et, par exemple, Google+ ne permet pas de mettre un bouton vers son Flattr. Il est vrai que c'est plutôt destiné à des pages réfléchies plutôt que des "je viens de terminer mon saucisson". Mais Google+ a tendance à avoir beaucoup de textes de fond.
Ce que je vous propose : créez-vous un compte Flattr et quand vous voyez un article intéressant pointé par Google+ et que vous suivez le lien pour le lire, regardez s'il y a un bouton Flattr. Si l'article vous plait, alors cliquez sur l'icone pour donner un centime à l'auteur.
Si ça a du succès, on pourrait voir poindre, comme l'appelle Ploum de ses vœux, un système similaire mais basé sur une monnaie moins soumises aux exploitations gouvernementales qu'est BitCoin.
Nul doute que, si le concept prend, nous pourrions même voir émerger de meilleures statistiques de qualité du web. Google a bâti un moteur de recherche sur notre propre jugement (les liens). Flattr pourrait en faire de même avec les microdonations. Choisissons le web que nous voulons. Concrètement. Le web est un laboratoire pour changer le monde.
Dernier point : Flattr est activé sur ce blog :-) Je dis ça, je dis rien…
Alors, on tente le coup ?
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