dimanche 5 août 2012

De quoi demain sera fait : l'agriculture urbaine

Voici un premier passage de l'ouvrage de vulgarisation sur le transhumanisme "à l'Européenne" que je suis en train d'écrire. Comme vous le constater, le rapport avec le transhumanisme est loin d'être évident. Technoprogressisme ou même technogaïanisme est plus précis (mais moins connu).

D'authentiques passages transhumanistes sont également prévus. Il se trouve juste que je suis satisfait de ce passage, pas des autres, donc voilà :-)

Commentaires bienvenus.

L’homme à fuit la nature en quittant le monde rural pour le monde urbain. Qu’à cela ne tienne, la nature va le rejoindre. La  nature va réinvestir la ville et former des circuits courts, en plusieurs étapes (Férone, 2012) :
  1. Une première, déjà entamée, qui consiste en jardins partagés. Ces jardins sont déjà des lieux de convivialité — dans un contexte d’isolement de plus en plus important tant des trentenaires que des personnes âgées, c’est important. Il est facile d’imaginer comment de tels produits seront également plus biologiques, avec tous les avantages en termes de bilan carbone, de qualité organoleptique voire de santé[1].
  2. Une deuxième où l’on voit plus grand, en investissant des zones délaissées, comme des toits d’immeubles de zone industrielle. Ainsi, une telle « ferme sur un toit » s’est montée à Montréal, avec des serres, des insectes comme « désherbant » et la vente des produits directement au consommateur (principe de l’AMAP (association pour le maintien d'une agriculture paysanne). Son succès est tel que des promoteurs du monde entier se sont dit intéressés.
  3. Plus loin encore, nous voyons poindre les fameuses arcologies, dont on parle depuis des dizaines d’années. On parle de « fermes verticales » (Maxime Plat, 2012), où des étages entiers d’immeuble servent à la ferme.
À noter que la crise financière, qui n’est « que » conjoncturelle, n’y est pas pour grand-chose, même si les économies réalisées par les jardins de ville donnent un coup d’envoi supplémentaire.

Quelle place pour le génie génétique et plus particulièrement les plantes génétiquement modifiées (PGM) ? Il est trop tôt pour dire si elles seront acceptées. Les atouts sont connus (plus grande productivité, donc possibilité de nourrir davantage de personnes avec un étage de plantes), et, pour peu que le génome de ces PGM soient open-source (un autre circuit court), on peut imaginer une acceptation plus grande.

  1. Notons cependant que, vu l’état de pollution de la terre, la culture hydroponique est conseillée si on veut obtenir le label AB — en plus, l’hydroponique est plus simple à utiliser, plus léger que la terre (important quand on veut cultiver au-dessus du rez-de-chaussée ou dans un sous-sol déjà bien troué) et, enfin, l’eau de l’hydroponique peut être recyclée.

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