vendredi 7 septembre 2012

Haut débit : l’or noir de la France

Chacun sait qu’il y a un lien direct entre les infrastructures de réseaux et les emplois et qu’un pays qui investit dans le haut débit prépare les emplois de demain. C’est ce qu’ont parfaitement compris certains pays comme la Corée du Sud et le Japon ou, chez nous, les collectivités locales et territoriales (essentiellement les conseils généraux) mais beaucoup moins les États-Unis. La France bénéficie de ce point de vue d’un double avantage : celui de la compétence en infrastructures de communication et celui de sa taille.
Pour ce qui est des compétences, elles ne sont pas contestables. C’est en France qu’a été conçu X.25 à la fin des années 70, au grand dam des Américains, à l’origine du premier réseau public de transmission de données, le réseau Transpac à commutation de paquets. C’est aussi en France, grâce à ses centres de recherche, qu’ont été mis au point ATM (un réseau capable de faire de la qualité de service en natif, ce que ne sait pas faire IP), le Minitel (que l’on ne présente plus et qui ne doit surtout pas prêter à sourire), MPEG (l’algorithme de compression d’images de télévision utilisé aujourd’hui dans le monde entier) mais aussi l’infrastructure ADSL, l’une des meilleures du monde (merci au Lillois Norbert Segard, patron à l’époque de la DGT).
La taille est un autre argument décisif. Avec 551 000 km2 et en gros 1 000 km de hauteur sur 1 000 km de largeur, nous sommes un « petit » pays qui se prête bien aux travaux de génie civil impliqués dans l’installation d’un réseau haut débit. À terme, la France sera couverte de liens haut débit, fibre optique, VDSL (voir à ce sujet la récente annonce d’Orange), avec en complément le satellite et ADSL. Il sera plus facile de câbler la Creuse ou la Moselle (c’est fait avec le RHD 57) que les 5 000 km de hauteur du Canada ou le désert du Middle West américain. Les PME, où qu’elles se trouvent, pourront compter sur ces accès haut débit qui les inciteront à privilégier des solutions hébergées plutôt que locales.
Même si, aujourd’hui, le sujet prête encore à discussion, il fers sourire dans le futur au même titre que ces « visionnaires » du début du XXe siècle qui prédisaient que le lait des vaches tournerait en voyant passer les premiers trains.
Windows News septembre 2012, p. 50

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