mardi 9 juillet 2013

2050 : la machine intelligente ?

Xavier Driancourt avait bien mieux résumé mon intervention que moi-même, donc je (re)poste :)


Chef d’entreprise, informaticien et géographe, David Latapie est un des dirigeants de l’association française transhumaniste Technoprog ! Celle-ci étudie les évolutions civilisationnelles apportées par les évolutions de la technologie. Parmi ces dernières figurent les robots autonomes et authentiques consciences artificielles que les progrès des dernières décennies laissent entrevoir pour le XXIe siècle.

Si elle se confirme techniquement, l’émergence de robots autonomes capables de circuler dans l’espace public comme le ferait un humain normal et d’effectuer des tâches de la vie civile ou commerciale pose la question du bouleversement du rôle social envisageable pour chaque être humain. David Latapie souligne que ce bouleversement préserve les principes du pouvoir d’achat individuel qui est le socle de la société de consommation, de l’engagement social qui fonde le monde du travail ou encore de la compassion et de la passion qui tissent les relations humaines.


Ce bouleversement social résultant empruntera un chemin potentiellement tumultueux : la transition laborale. Celle-ci a déjà été amorcée avec la Révolution industrielle depuis laquelle l’automatisation soudaine de certaines productions jette successivement dans un désarroi temporaire des populations professionnelles amenées à se reconvertir dans l’urgence, ce qui porte un danger de précarisation de leur subsistance. Pour autant, cette transition participe d’un processus positif, celui d’une société d’abondance. Aussi il convient de ne pas noircir cette transition et de rejeter les tentations d’accuser des boucs émissaires.

Au-delà de son apport en force de travail, la question de la valeur juridique d’un robot se pose : objet de droit, mais aussi sujet de droit ? Les êtres humains projettent sur ce qui les entoure des vertus anthropomorphiques. La capacité cognitive d’un robot inciterait à lui faire une place dans la société, lui accorder une liberté de mouvement et une capacité d’initiative puis finalement le doter de droits au sens juridique. Un robot peut cependant selon toute vraisemblance être programmé pour n’être qu’un esclave heureux de l’être. Aussi la question de l’évolution du droit quant à la possible personnalité juridique de consciences artificielles reste ouverte aux yeux de David Latapie.

Quelles sont les évolutions prévisibles de la cognition et de l’autonomie physique des machines ? De véritables robots autonomes vont-ils apparaître au milieu du XXIe siècle ? Quel rôle les êtres humains assumeront-ils alors ? Les bouleversements sociaux induits seront-ils soudains ou progressifs ? Quelles formes économiques et juridiques convient-il de proposer pour assurer l’harmonie de cette transition laborale et la fertilité e la liberté de la société résultante ? Les éventuels robots ne seront-ils que des esclaves heureux ou l’apparition de personnes juridiques artificielles est-elle envisageable ?

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